Région française la plus touchée par le coronavirus, la Guyane se prépare à un pic épidémique d’ici une à deux semaines. Malgré le manque de personnel dans ce «tiers monde sanitaire», les hôpitaux ont augmenté leur capacité d’accueil.
Dans la soute de l’hôpital de Saint-Laurent-du-Maroni, les machines à laver ronronnent en continu. Les draps et les «blouses Covid» viennent de sortir du séchoir. L’air de la blanchisserie est aussi moite que celui qu’on respire à l’extérieur dans l’extrême ouest de la Guyane, à quelques encablures du Suriname. Du sol au plafond, l’établissement, inauguré l’an dernier, s’est transformé pour s’adapter à l’afflux de patients atteints du coronavirus. En Guyane, région aujourd’hui la plus durement touchée de France, le pic de l’épidémie est attendu d’ici une à deux semaines. A moins que l’on y soit déjà sans le savoir, comme dans l’œil soudainement calme d’un cyclone. Depuis quelques jours, le nombre d’hospitalisations est stable (autour de 150 lits occupés), autorisant les autorités à oser précautionneusement les mots «palier» ou «plateau», deux mois après la métropole.
Fuente:Libération
https://www.liberation.fr/france/2020/07/11/en-guyane-les-soignants-croisent-les-doigts-pour-que-rien-ne-derape_1793908