Lors des pics de pollution, des systèmes d’information faciles à utiliser renseignent sur les alertes et sur les précautions à prendre.
Retrouvez tous les samedis dans la chronique «Terre d’actions» des initiatives pratiques et écolos en France et dans le monde.
La pollution de l’air cause 6 à 7 millions de morts prématurées chaque année dans le monde, a averti l’ONU mercredi. Si les préfectures sont en première ligne pour les mesures politiques à mettre en place lors des épisodes de forte pollution, chacun peut aussi prendre des précautions pour réduire les impacts de ces particules nocives sur la santé.
Quand la pollution est-elle dangereuse pour la santé? Certains sites web sont là pour alerter d’un air souillé (ou non) dans les villes, comme Airparif pour la capitale, ou le réseau Atmo France, qui existe aussi en application mobile et publie des bulletins quotidiens, région par région. D’autres comme Airvisual, une entreprise suisse, récupère les données d’évaluation de la qualité de l’air dans les grandes villes du monde pour estimer sa dangerosité.
Bien qu’un peu anxiogène, ce classement montre les villes du monde où il est le plus dangereux de remplir ses poumons. Jeter un œil à ce type de site peut donc vous informer si certains polluants sont présents en trop grosse quantité autour de vous, par exemple si les particules fines (PM10) dépassent les 50 microgrammes (μg) et sur quelles précautions peuvent être prises.
Eviter le sport
L’air peut être pollué par les PM10, qui sont émises par la circulation automobile, mais aussi le chauffage résidentiel, ou les secteurs industriel et agricole. Une fois les seuils d’information dépassés, cette pollution peut avoir des impacts sur la santé. Il est donc préférable d’adapter certaines habitudes. Par exemple éviter toute activité physique intense, car selon l’association Respire et son président, Olivier Blond, l’important est de ne pas «s’essouffler». A proscrire donc: les joggings et autres activités sportives qui provoquent la dilatation des alvéoles pulmonaires et nous font inhaler une plus grande quantité d’air pollué.
Pour ce qui est des transports, il est tout de même préférable d’utiliser le vélo ou de marcher, sans s’essouffler bien sûr. Les transports en commun, tel que le métro, peuvent être des espaces confinés où une plus grande concentration de particules peut se trouver. Tout comme l’habitacle de nos voitures où l’air ne se renouvelle pas autant que l’on pense. Il est donc plus sain de prendre vélo ou trottinette, tout en évitant les grands axes routiers.
Aérer son intérieur
Porter un masque antipollution n’est pas non plus la solution la plus efficace, car ces derniers ne sont pas gage de qualité. Beaucoup d’entre eux ne s’adaptent pas parfaitement aux visages de leur propriétaire. L’air pollué entre ainsi dans le système respiratoire par les interstices entre le masque et la peau. Double bénéfice: en plus de protéger sa santé, privilégier les transports «doux» aide à réduire les émissions nocives. Un beau cercle vertueux.
Fausse bonne idée: lors des pics de pollution, certains n’aèrent pas leur habitation. Or l’air ne se renouvelle pas dans les espaces confinés et la pollution intérieure provenant des produits ménagers, de l’électroménager en plastique, des peintures et des meubles est aussi néfaste.
Il est bien sûr préférable de ne pas ouvrir les fenêtres pendant les heures où la pollution extérieure est susceptible d’être la plus forte, soit le matin et en début de soirée. Le moment idéal est pendant l’après-midi.